lundi 10 janvier 2011

As-salatou-l-joumou’a

 Marine le Pen, avec toute la classe et la mesure qui la distingue, a eu le mérite de soulever le problème du manque d'espaces de prière pour les Musulmans, notamment à Paris.
Comme toujours dans ces cas-là, on utilise les images de la prière du vendredi à la mosquée de la rue Myrha, la plus débordée de Paris, au point qu'il arrive que la rue doive être bloquée pour que tous les fidèles puissent prier en paix.

Il faut noter que si elle est débordée, c'est d'abord pour des raisons démographiques, mais aussi parce que son imam est modéré.
Puisque construire des mosquées dans les centres des grandes villes coute extrêmement cher, pourquoi ne pas plutôt leur mettre à disposition les églises vides attenantes? Pour rappel, toute église érigée avant 1905 est propriété de l'Etat, qui la prête gracieusement à l'Eglise. Pourquoi ne prêter un bien de l'Etat qu'aux cathos après tout?

La plus proche est l'église Saint-Bernard de la Chapelle, qui présente l'avantage de déjà être la plus politisée de France. En effet, c'est celle-ci qui, en 1996, a hébergé 300 étrangers en situation irrégulière, qui souhaitaient l'obtention de leurs papiers.


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Je me suis donc rendu d'un pas alerte dans cette église.

"- Bonjour, je voudrais voir le patron.
- le Patron?
- Il est là Lui?
- Il est partout mon frère...
- Non, non, rien à voir. Moi, je veux juste voir le tripoteur d'enfants de chœur.
- ... OK, je l'appelle sur son portable.
- Y'a pas de permanence pour ces gens-là?
- Ben non, ils disposent de leur temps comme bon leur semble, plus personne vient les voir les pauvres vieux. C'est pour confesse alors?
- Non, moi je les préfère grande et brune.
- ... Non, je voulais dire vous voulez vous confesser, vous repentir de vos pêchés?
- Je préfère pas: tordus comme ils sont dans la profession, ça pourrait lui donner de mauvaises idées. En plus, ça prendrait deux jours. Moi, je veux juste lui parler."

Je rejoins finalement le prêtre au presbytère (ils le font exprès avec les noms, sérieux), où il me reçoit dans son bureau, tout ce qu'il y a de plus laïc-Cogip.
Là s'ensuit une discussion dont je préfère ne pas révéler tout le contenu. Dès le début j'ai compris que le combat visant à lui faire ouvrir les portes de son église à des non-cathos était vain, mais il m'a ensuite fallu tempérer le bonhomme. En substance, l'imam et le cureton sont fâchés, et ce dernier en a sérieusement marre de perdre des parts de marché au point d'être ultra-minoritaire. Je me suis donc retrouvé à essayer de moraliser un prêtre, en le faisant réfléchir à son discours, qui me semblait en désaccord avec les ordres qu'avait laissés son DG il y a 2000 ans, mais surtout avec l'étique contemporaine que son grand Patron aimerait certainement voir plus répandue dans ce monde.
Ma connerie était de vouloir philosopher avec un homme d'église. J'aurais du tout simplement lui demander de me sortir le contrat de location des locaux.

Je continue le combat et je vous tiens au courant. Tout soutien est bienvenu.

1 commentaire:

  1. Non mais franchement tu sers à rien, ton blog c'est de la merde, et ton article aussi.

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